Rédigé par Stephen Scott, président-directeur général, Installations de précision Datalec (DPI)
Chaque jour, des personnes du monde entier saisissent leur téléphone, consultent leurs e-mails, regardent une vidéo YouTube ou ouvrent leur ordinateur portable pour commencer leur journée de travail. Toutes ces actions communes créent une quantité gargantuesque de données qu’il est même difficile de visualiser. D’ici 2025, on estime que 463 exaoctets seront générés chaque jour dans les données de internautes du monde entier. Lorsque ce degré d’utilisation arrivera, il ne faudra que quelques jours avant que la dimension la plus élevée des mesures de données – le yottaoctet – soit atteinte et violée encore et encore.
Alors que la part du lion de ces points de données trouve son domicile à long terme dans le cloud, dans l’industrie des centres de données, nous savons que le cloud n’est pas cette chose flottante et amorphe. C’est assez physique, et l’industrie dans son ensemble est responsable non seulement de protéger les informations sensibles sur les internautes du monde entier, mais aussi de rendre ces données accessibles en une fraction de seconde. Cela nécessite une immense quantité d’énergie : électricité, eau, filtration de l’air, gaz et machines. Tous ces matériaux finis doivent être utilisés de manière intensive pour que les systèmes de centres de données restent en ligne, protégés et prêts à être livrés aux clients.
De plus, les centres de données sont alimentés par des réseaux électriques. Les estimations prévoient que d’ici 2030, entre 3 et 7% de toute la production mondiale d’énergie seront consommées par eux. Cette électricité se traduit par une chaleur intense. Pour fonctionner en toute sécurité, les serveurs et les machines doivent être régulièrement refroidis avec de l’eau qui, idéalement, ne sera pas gaspillée après une seule utilisation. Alors que les menaces liées au changement climatique augmentent, nous ne pouvons tout simplement pas être complaisants lorsqu’il s’agit de déployer des solutions holistiques et durables au sein de l’industrie des centres de données. C’est pourquoi il est important pour les dirigeants d’exploiter des stratégies respectueuses de l’environnement dès la conceptualisation initiale et de continuer à se mettre au défi d’en faire plus.
Il y a beaucoup de buzz autour des crédits d’énergie renouvelable via des panneaux solaires ou l’achat de compensations carbone, mais cela ne fait qu’effleurer la surface. Il y a tellement d’autres choix que les dirigeants devraient faire au nom de la durabilité, et certains de ces choix peuvent même sembler originaux à première vue.
Au départ, il incombe aux dirigeants des centres de données de collaborer avec les architectes et de déterminer les stratégies les plus respectueuses de l’environnement pour construire des projets. Certaines méthodes éprouvées pour ce faire consistent à utiliser autant que possible du bois, de l’acier et des plastiques recyclés pour la construction initiale, en particulier lorsqu’ils peuvent être achetés et transportés localement. En Europe, cela signifie souvent qu’il sera plus durable de s’approvisionner en matériaux à l’intérieur du continent plutôt qu’à l’extérieur. Il existe également de nombreuses façons de concevoir des fermes solaires autosuffisantes qui alimentent les centres de données et contribuent au réseau au lieu de le vider.
Cependant, certaines des idées les plus avant-gardistes se sont concentrées sur le processus de refroidissement à forte intensité d’eau douce. Le centre de données sous-marin de Microsoft, après tout, n’est que la pointe de l’iceberg lorsqu’il s’agit de tirer parti des environnements naturels pour préserver les ressources en eau douce. D’autres endroits se prêtent à cette même idée, comme la construction d’un centre de données en Islande. En construisant à des endroits stratégiques, un environnement extérieur peut s’équilibrer efficacement avec l’intensité thermique des opérations afin qu’elles puissent devenir véritablement symbiotiques.
Mais au-delà de la planification des constructions dans des emplacements stratégiques, il existe de nombreuses autres solutions pour réduire la consommation d’énergie et les déchets qui profitent au résultat net. Les eaux réchauffées du processus de refroidissement, par exemple, peuvent être réaffectées pour chauffer les piscines locales. Ils peuvent se transformer en chaleur pour les maisons, comme Stockholm Data Park en Suède a stratégiquement déployé via la distribution de chaleur perdue. La chaleur peut être canalisée dans les serres pour aider à faire pousser des cultures dans des endroits glacials. Les possibilités, quand on les regarde avec un peu de créativité, sont infinies.
Certaines entreprises investissent dans des technologies qui leur permettent de réduire leurs émissions de plus de 80 %. Ce sont les innovations qui vont séparer une entité d’une autre à mesure que l’utilisation des données, les impacts environnementaux et la sensibilisation du public à ce sujet augmentent.
Parfois, les nouvelles réglementations gouvernementales centrées sur la durabilité sont considérées comme l’objectif final. Et s’ils n’étaient que le début ? Et si notre industrie, par nature énergivore, prenait sur nous de devenir l’une des plus durables ?
Voici quelques-unes des premières questions que les clients veulent connaître sur les centres de données : comment réduisons-nous notre impact environnemental ? Les menaces, si nous ne le faisons pas, sont très réelles. La question nous revient. Combien de couches d’impact pouvons-nous vraiment avoir si nous essayons ?
Si vous ne l’avez pas déjà fait, veuillez répondre à notre sondage auprès des lecteurs ! Juste 3 questions pour nous aider à mieux comprendre qui lit (info originelle thème de film d’entreprise) afin que nous puissions mieux vous servir !
Catégories : Centre de données · Énergie · Durabilité
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